La fin des quotas sucriers inquiète les sénateurs

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La fin des quotas sucriers inquiète les sénateurs

Les professionnels veulent au moins protéger les sucres spéciaux.

Après la ministre des Outre-mers qui a déclaré aux sénateurs, lors de l’examen du budget Outre-mer la semaine dernière, à propos des sucres spéciaux, ceci : « L’accord avec le Vietnam n’a pas été négocié par ce gouvernement mais par un gouvernement précédent. Je me bats pour corriger le tir, mais je ne peux pas renégocier l’accord… » , c’est la délégation Outre-mer de ce même Sénat qui s’est exprimé sur ce sujet. Un dossier qui inquiète les professionnels du sucre dans les Dom, lesquels ont alerté à tout va sur la tournure prise par les négociations de l’accord de libre-échange avec le Vietnam.
Le secteur économique sucrier représente quelque 40 000 emplois directs et indirects, en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion. Malgré les différentiels de compétitivité avec les pays à bas coûts et à faibles exigences sanitaires et environnementales, l’Europe a sonné la fin des quotas sucriers en 2017 et autorisé des accords commerciaux ouvrant sans limite le marché européen mettant la filière canne en grave danger.

LE MARCHÉ HAUT DE GAMME DES SUCRES SPÉCIAUX

Gisèle Jourda (PS – Aude) et Michel Magras (LesRépublicains – Saint-Barthélemy) ont proposé l’adoption d’une résolution européenne « tendant à corriger la politique commerciale de la Commission européenne afin de sauvegarder la filière de la canne à sucre des régions ultrapériphériques (RUP) » .
Cette résolution est une sonnette d’alarme contre « la menace de plus en plus pressante que fait peser la politique commerciale européenne sur la filière canne » .
Le segment des sucres roux non destinés au raffinage, dits « sucres spéciaux » , constitue un marché de niche haut de gamme, stratégique pour les régions ultrapériphériques (RUP). Grâce à ses départements d’Outremer, la France est le seul producteur de sucres spéciaux en Europe, à hauteur d’environ 120 000 tonnes par an, mais la survie de la filière dépend du maintien de protections douanières adéquates.
Alors que se profilent des négociations avec le Brésil, le Mexique, les États-Unis, la Thaïlande et les Philippines, tous gros producteurs de sucre de canne, les sénateurs estiment qu’il est « impératif de prendre en compte leurs potentielles répercussions catastrophiques sur les économies ultramarines » . Ils préconisent que les sucres spéciaux soient explicitement exclus de l’ouverture du marché européen.
F.-X. G., à Paris
Source : http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/economie/la-fin-des-quotas-sucriers-inquiete-les-senateurs-352136.php

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