Promouvoir l’énergie créatrice des Ultramarins

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domhebdo1ère édtion des Trophées des Entrepreneurs Afro-créoles : Promouvoir l’énergie créatrice des Ultramarins
Initiée par l’UNOM, la première édition des « Trophées des Entrepreneurs Afro-créoles », aura lieu le 27 octobre prochain à l’Auditorium de l’hôtel de ville de Paris. Une cérémonie destinée à exposer et à dynamiser les réussites entrepreneuriales des Afro-créoles de l’Hexagone et surtout à promouvoir leur énergie créatrice. Détails.

Pas facile d’entreprendre en France, encore moins pour les ultramarins de l’Hexagone, atteints du syndrome de la « fonctionnarisation aigüe », mais surtout premières victimes de la crise économique et financière, mais aussi d’une certaine méfiance voire défiance de la part des investisseurs (institutions financières, banques, emprunteurs…). Sans compter les petites entreprises qui ont tendance à payer un lourd tribut à la crise. Ainsi, selon le baromètre de la société Altarès, au troisième trimestre 2014, les défaillances de ces TPE ont bondi de 30%. Bref, les obstacles à surmonter sont légion. Car, en plus de réunir les moyens financiers, il faut avoir une sacrée dose de détermination et de persévérance pour créer son entreprise aujourd’hui lorsqu’on est ultramarin. C’est dire que la réussite n’en est que plus méritante et valorisante. Fort de ce constat, l’Union nationale de l’outre-mer Français (l’UNOM), en someil depuis quelque temps, a décidé de se réveiller pour faire de la dynamique entrepreunariale des Français d’outre-mer son nouveau cheval de bataille. Car pour cette association qui veut sortir de sa léthargie, les entrepreneurs Afro-créoles et notamment ceux des TPE et des PME sont « les plus à même de repousser cette crise économique dont ils sont les premières victimes pour peu qu’on leur fasse confiance, qu’on mette à leur disposition des outils adéquats et qu’on leur permette de libérer leur énergie créatrice ».

Comme un parfum d’exotisme

C’est dans cette logique que s’inscrit la première édition des « Trophées des Entrepreneurs Afro-créoles » qui, selon l’UNOM, « n’ont pas seulement vocation de valoriser et de donner un coup de pouce à des lauréats, mais qui représentent un moment de reconnaissance symbolique fort et un appui peut-être décisif aux efforts si souvent méconnus de ces acteurs économiques qui se distinguent par leur volonté d’entreprendre ». Dans ce cadre, un appel à candidatures a été lancé en début d’année. Près de 200 dossiers ont reçus, dixit les organisateurs qui, après examen par un jury ad hoc, ont retenu 16 entreprises dans quatre catégories différentes (Entreprise internationale, entreprise émergente, entrepreneur de l’année, entreprise spécialisée dans l’innovation). Une cérémonie prévue à Paris fin octobre permettra de récompenser les entreprises lauréates dans chacune de ces catégories. Reste que si sur le principe, cette initiative apparait intéressante voire même pertinente en ces temps troublés où tout ce qui n’est pas couleur locale est considéré comme suspect et sert de bouc émissaire idéal aux apprentis sorciers, force est cependant de constater qu’il est difficile pour les promoteurs de cette opération de sortir des activités traditionnelles liées au zouk, à la bouffe et à la coiffure puisque bon nombre d’entreprises nominées relèvent de ces secteurs d’activité. Bal, boudins, acras et tresses qui fleurent bon l’exotisme, pour ne pas dire le doudouisme. Vous avez dit défiance….

E.B.

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